(famille des solanacées)
Climat : préfère les climats tempérés et frais..
Sol : aime les sols riches en humus, légers et frais. A la plantation, attendre que le sol soit ressuyé, bien l’aérer et l’ameublir. Laisser passer trois à quatre années avant de replanter au même endroit.
Fumure : il est très bénéfique de faire précéder la culture, d’un engrais vert (trèfle, luzerne…). Cet engrais vert doit être coupé et broyé jusqu’aux racines (à 2-3 cm de profondeur) avant de le laisser dessécher au moins deux semaines avant le labour, afin de ne pas enfouir de la matière végétale fraîche qui attirerait des taupins. La culture de la pomme de terre aime les composts mûrs, supporte les mi-mûrs. Elle est assez exigeante en fumure organique, gourmande en potasse, si vous avez des cendres de bois, en ajouter environ 1kg pour 10 m2.
Variétés : choisir en fonction des besoins :
– une précoce (aniel, belle de fontenay, margod…);
– une ferme pour cuire à la vapeur, rissolée, etc. (BF 15, charlotte, nicola, ratte…);
– une farineuse pour purée, potages et frites (émeraude, monalisa, rosabelle…).
Il est bon de tester différentes variétés pour choisir celles qui s’adaptent le mieux à votre sol.
Plantation : choisir des dates « racines ». Planter tous les 25 à 30 cm et espacer les rangs de 60 à 80 cm pour faciliter le buttage. Recouvrir les plants de 5 à 10 cm de terre, voire 15 cm en terre légère.
Utiliser des plants prégermés et si possible de culture biologique. Les petits donneront moins de pommes de terre mais plus grosses, alors que les plus gros en donneront davantage mais moins grosses.
– plantation en mars, pour une culture précoce, à bonne exposition, protéger en cas de gel.
– plantation en avril, pour une culture de saison, la floraison du lilas est un bon point de repère.
Entretien : biner après la sortie des feuilles, puis butter lorsqu’elles ont 20 à 25 cm. On peut butter une deuxième fois 10 à 15 jours après, pour supprimer l’herbe. Pour protéger et renforcer la plante, pulvériser régulièrement (toutes les 2 à 3 semaines):
– du purin et de la tisane d’orties pour un effet stimulant et également préventif des maladies ;
– du purin de tanaisie pour détourner les doryphores ;
– de la décoction de prêle pour éviter le mildiou.
La prêle et l’ortie suffisent la plupart du temps à éviter les attaques de mildiou. N’utiliser de la bouillie bordelaise que dans des conditions climatiques très défavorables (l’utiliser systématiquement est néfaste pour le sol par accumulation du cuivre). La poudre de roche (basalte), à sec sur les feuilles (a renouveler après une grosse pluie) est également un bon moyen pour la résistance aux maladies et aux insectes, surtout les pucerons. Pour les doryphores il existe de nombreux insecticides biologiques à base de roténone ou de pyrèthre. Sinon il est très facile de ramasser les adultes régulièrement et d’écraser s’il y en a, les œufs sous les feuilles.
Récolte : deux à quatre mois après la plantation suivant les variétés. En général, de fin août à septembre pour les cultures de saison. Lorsque les fanes commencent à se dessécher, les faucher ; laisser encore mûrir les pommes de terre au moins deux semaines avant de les récolter en lune descendante par temps sec. Laisser ressuyer quelques heures sur le terrain avant de les stocker dans un endroit frais, un peu aéré, surtout hors gel et obscur. (La lumière provoque le verdissement qui produit un poison : la solanine). Par contre la solanine est favorable à celles qui sont destinées à être plantées et qui peuvent ainsi rester plusieurs semaines aux intempéries sur le sol pour se renforcer (à condition de ne pas les laisser geler).