famille des apiacées (ombellifères)
Description : Plante bisannuelle, originaire d’Asie et d’Europe, à l’époque la carotte était plutôt coriace, de couleur jaune ou violette. Les variétés orange sont apparues en Hollande il y a 3 – 4 siècles suite à des sélections. De goût sucré et doux, la racine, crue ou cuite, se prête à la plupart des préparations. Ses fanes très riches en vitamines ont leur place dans les potages.
Climat : Elle s’adapte à la plupart des climats, résiste à des gelées faibles (environ –5°).
Sol : Bien que la plupart des sols conviennent, elle préfère les sols profonds, légers, meubles, frais et drainants. Prévoir une rotation de trois à quatre années avant de replanter au même endroit.
Fumure : Apporter environ 2 kg/m2 de compost mûr ou beaucoup moins si le précédent est un engrais vert : les excès d’azote et les fumures fraîches donneront des racines fourchues et attireront maladies et parasites.
Variétés : Il existe bon nombre de variétés de qualité, classées suivant leur longueur. Les courtes sont cultivées pour leur précocité et les plus longues pour la conservation. Quelques exemples parmi les plus connues : Amsterdam, Carentan, Chantenay, De Colmar, Nantaise, Touchon, Rodélika, Rothild…
Semis : Semer en pleine terre à partir de mars pour consommer en été. Semer de fin mai à début juillet pour la conservation hivernale. Espacer les lignes d’environ 25 à 30 cm. Pour limiter l’éclaircissage, semer clair. Recouvrir d’1cm au maximum (une graine devrait être recouverte de trois fois son diamètre). La levée a lieu entre huit jours et trois semaines selon la température. On garde alors une carotte tous les 2 cm environ. Quand on brasse la terre en profondeur, on provoque par la mise à l’air et à la lumière la germination des mauvaises herbes qu’elle contient. Pour les sols qui ne se tassent pas trop, on peut préparer la terre 10 à 15 jours avant le semis. Il suffira alors de ratisser en surface au moment du semis pour détruire les herbes qui auraient germé. Cette technique du «faux- semis» limite donc le désherbage ultérieur.
Entretien : Surveiller les limaces les premières semaines. Biner et désherber régulièrement. Butter très légèrement pour enterrer le collet, permet de limiter la mouche de la carotte. Pour éviter cette dernière, pratiquer les cultures associées (par ex. avec poireaux ou oignons). En fait tout ce qui masque l’odeur de la carotte va empêcher la mouche d’être attirée. Par ex. mettre du marc de café sur le semis, pulvériser de la décoction de tanaisie, de lavande ou du purin d’ail qui est très efficace surtout s’il est répété toutes les deux à trois semaines. Il est possible aussi de couvrir avec un voile. Pour éviter l’éclatement, en cas de période sèche et principalement si le sol est drainant, arroser de temps en temps. La carotte n’est pas délicate, si l’on respecte les rotations et les indications de fumures ci-dessus il y a peu de risque de maladies.
Récoltes : Environ 3 mois après le semis. La récolte d’hiver se fait en octobre-novembre, par temps sec, en lune descendante. Arracher les carottes et couper le dessus du collet en laissant ressuyer un peu avant de stocker en cave, par ex. dans des cartons fermés. L’idéal pour une consommation familiale, c’est d’utiliser un tambour de machine à laver, dans un sol où l’eau s’évacue. Pour un accès facile et régulier aux carottes, enterrer le tambour aux 3⁄4 recouvrir de paille ou de feuilles, puis terminer avec de la terre (Au frais et protégées des attaques extérieures, en mars les carottes sont telles que vous les avez récoltées en octobre.). On peut également les conserver en place si le sol est drainant et qu’il n’y a pas de campagnols, dans ce cas butter les carottes et protéger du froid.